1. |
LAURAE00
04:02
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2. |
Laura Découverte
04:55
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dans le jardin de son âme
un rasoir mécanique
un oeil posée contre un ch'val
une ardeur de neuroleptiques
dans ses matins dégueulasses
comme un couli d'framboise
un vieux terne qui dégoise
ses salades et ses raves
à ne plus savoir qu'en faire
de toute cette tambouille d'immortel
de tout ce cartel de l'angoisse
de tous ces inconnus soifards
Laura aime Verlaine un temps rare et puis j'en passe
un crime glacé découvert par un explorateur fou
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3. |
Shiny
03:39
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t'as du velours dans l'existence ben oui
c'est comme ça t'es belle
petite
t'es vraiment belle
tu me rappelles et tu me rappelles
la plus etrange partie d'un rêve
le moment du message
le ton de voix de
l'ange t'as du chien t'as de l'or
dans le regard et du creux
de vague au creux de l'ongle
t'es belle petite
et tu brilles et tu perles et tu t'épands
et t'es aussi je veux dire
on te dirait parfois pareille
à l'eau d'un puits
lorsqu'elle tremble et déforme le ciel
au passage lent et triste des hélicoptères
t'es belles petite et t'es triste aussi
parfois
et tu m'évoques et tu m'évoques et tu m'évoques
et j't'ai dans la peau
comme
une petite respiration
de l'âme et je
souris à ta pensée
pas plus
pas moins
et t'es comme un être plus beau que moi
qui viendrait
le soir
à mon chevet
dans mon plus profond
sommeil et dessinerait
là
sur le dos nu de mes yeux clos
le regard droit d'un homme heureux
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4. |
Le repas du Survivant
03:54
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5. |
L'équarrisseuse
03:25
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Les paroles ne sont pas de moi
comme j'aime ta peau claire et ton grain frayeur
ton sourire éclaireur ta face de chineur
à chercher le pourquoi le comment des primeurs
c'est quand
c'est à quelle heure
qu'arriv' le train d'la vie
et j'aime ta candeur c'est un printemps de pluie
arrache-moi la peau !
et dis-moi que tu m'aimes
en corps mon cœur encore
arrache-moi la peau
et les os
et mon âme
et dis-moi dans le creux
de ma vie
de mes chairs
en corps mon cœur encore
oh dis-moi que tu m'aimes
j'aime tes cheveux fous cette mèche qui suit
la courbe de mon sein dessinant ton désir
j'aime tes cheveux noirs brillant sur ma peau claire
cette mèche qui fuit la courbe de mon sein
j'aime tes cheveux geai sur ma peau délicat
cette mèche qui suit la courbe de mon sein
et je pense à l'aurore à ce jour qui viendra
– inévitablement –
éclairer ce matin
d'un plein désir nouveau
aux épées de lumière
à mon œil distrait
aux éblouissements
de l'aurore bénie
alors
je voudrais dans un cri
entendre :
« arrache-moi la peau dis que je suis vivant »
arrache-moi la peau !
et quand le jour se lèvera
quand le jour enfin sera jour
lève cette mèche soyeuse
qui suit la courbe de mon sein
depuis un si long temps déjà
essuie ton front vain de vainqueur
et prends la fuite
arrache-toi la peau
et vas t'en loin
vas t'en vite
vite
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6. |
LAURAE01
01:56
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7. |
Le petit monde sombre
05:03
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Laura M Verlaine tu peux pas savoir comme
ça me fait chier en soi en somme
d'être un essai d'homme
ou l'armure d'un homme ou l'armure d'une armure
le temps et le ton froid de ces murmures
qui m'envoutes me prédisent tout bas
que laura M Verlaine et que l'amour est un roi
et que ce roi n'aime pas
ou rien d'autre que moi
moi indigne d'un roi
Mais Laura ne sait pas
que l'amour est surtout
une brêve échappée un chemin
loin de tout des sentiers balisés
d'un ennemi commun
qu'on appelle crever
LAURA AIME VERLAINE (ET VERLAINE POURRIT SOUS TERRE)
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8. |
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Je me sens d'une douce humeur cynique, et douce, et cynique, d'une légèreté sans conditions, étonnante et cynique, et douce. Je me sens
sceptique, au sens philosophique du terme, ne trouvant dans le réel que le réel, et aimant çela par-dessus tout: l'absence de
significations, la précision des choses, du réel encore, dans sa plus haute dignité.
Précis comme un dessin d'enfant, et hasardeux comme le trait qui l'accompli, guidé par l'inconscient, et qui sait crier plus vrai que le
regard ; je ressens la violence des choses et la légèreté qu'elles m'inspirent, cynique, douce, modulée ; je ressens l'opéra des sens, la
gamme des mouvements, doux et violents et cyniques et brusquement sincères ; de l'empathie pour les bêtes, de
l'attachement pour l'odeur de ma propre merde (merde propre?). Tout est beau car tout est nécessaire, car chaque moment est un
ensemble de contacts et de séparations, un échange avec le ciel, et la terre et les bêtes et la flore et l'eau vive et la musique et le feu et les frottements de la chair.
L'absolu est une tétée avide ;
la métaphysique un jeu d'esprit ;
le réel un geste, une touche, un acte, et presque un repos, oasis tangible.
Et la vie est un arbre qui s'élance à travers les siècles, rejoignant le ciel parce qu'il est fait pour ça, grimper, s'élancer lentement jusqu'à la mort.
Très douce, et très cynique, la mort, et douce et parfaite et si désolante et si impécablement là, je connais l'instant, c'est une
respiration et c'est peut-être la plus profonde et la plus magnifique de toutes, le soupir avant la mort est une fantaisie, un éclat, un
miroitement, la pulpe
gorgée d'eau d'un fruit frais,
cueilli
après 10000 ans de marche sans magie.
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9. |
Impression Soleil Laura
02:59
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Laura M Verlaine Vichy, France
Je m'appelle Pierre Anselmet, je suis poète et peintre, et musicien pour l'occasion. Laura M Verlaine est né d'une envie d'un besoin hagneux de créer un "opéra primitif".
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